Ce fut à nouveau une semaine extrêmement riche pour nos formations continues. Prioritairement, ce fut la réalisation d’une passerelle sur un ruisseau de 1ère catégorie du bassin versant du Garon dans le Mornantais en partenariat étroit avec le SMAGGA. L’idée ? Eviter le piétinement d’un cours d’eau réputé pour sa qualité de l’eau et sécuriser une zone dangereuse pour les randonneurs et vététistes. Le contexte ? Une zone impossible d’accès en véhicule, particulièrement abruptes et érodées impliquant le déplacement des matériaux à la main ! Un travail particulièrement physique mais également d’une haute technicité.
En effet, le prélèvement des matériaux (abattage des bois), la pause des longrines (rondins), leurs liaisons (ferrage), la sécurisation (piliers rocheux) et les finitions de l’ouvrage (platelages) constituent autant d’étapes demandant à la fois une bonne condition physique mais également un niveau d’ingénierie pratique indispensable pour s’adapter au terrain.
Par la suite, la même équipe a travaillé sur le diagnostic d’un bassin versant viticole pour la Chambre d’Agriculture dans le Beaujolais. Cartographie en main, il s’agissait de repérer sur le terrain et d’analyser les processus érosifs en cours afin de proposer des solutions.
Enfin, fin de semaine glaciale mais tout aussi passionnante, le groupe a parcouru un ruisseau des Monts du Lyonnais afin d’apprendre la méthodologie de l’état des lieux écologiques d’un cours d’eau. Ainsi, le recensement des plantes, de la largeur du cordon végétal, la prise en compte des processus érosifs, de la diversité des visages du ruisseau étaient de mise. Ça a été aussi l’occasion de mesures scientifiques sur l’eau : Ph, conductivité, températures. Un travail de synthèse est alors réalisé en salle informatique afin de réaliser un dossier qui devra être présenté au conseil d’administration d’une société de pêche (AAPPMA) pour que celui-ci tranche sur la mise en valeur ou non du cours d’eau.
Il est à noter le courage, la volonté et la solidarité dans ce groupe. Malgré des horizons et des parcours très différents (GMNF, paysage, reconversion), chacun trouve sa place dans une ambiance conviviale. Par la même, félicitons une équipe de formateurs flexibles qui s’adaptent au fur et à mesure des demandes et faisant face aux profils variés de cette spécialisation génie végétal s’étant combinée avec la formation technicien en entretien de cours d’eau.