Métiers de l'animation, de l'éducation, de la formation à l'environnement

Il est souvent dit que transmettre son savoir est le plus beau des métiers !

Loin du fracas des tronçonneuses, des folles courses derrière la faune sauvage ou des longs affûts pour les comptages, ces élèves ont fait le choix d'aider la nature et de préserver l'environnement de la manière la plus efficace qui soit : En éduquant les générations de demain. Découvre ici les métiers liés à l'animation, l'éducation et la formation à l'environnement !

 

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Pierrick Nivet, guide-animateur à la réserve naturelle de la Bassee

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A la MFR

Origine Saône et Loire
Année d'obtention du bac 2014
Principaux stages réalisés à la MFR Pisciculture ; Maison du tourisme et de l'eau
Poursuite de formation BTSA GPN (En cours en apprentissage)
 

Après la MFR

Métier Guide-animateur
Zone professionnelle aujourd'hui Seine et Marne
Délai pour trouver ce travail Contrat d'apprentissage trouvé durant l'année de Terminale GMNF
Description du métier Accueil du public ; Création d'animations-nature ; Sensibilisation à la biodiversité

 

 

Témoignage

« Je suis actuellement en BTS Gestion Protection de la Nature, en apprentissage. Qui aurait pu croire qu’un jour, moi, en échec scolaire au collège et dégouté de tous ces cours, puisse aujourd’hui travailler dans une réserve naturelle nationale en Ile de France ?
2012 ne fut pas la plus belle année de ma vie. Alors que j’étais en 3ème, je commence à décrocher du système scolaire. Un premier trimestre assez catastrophique et un brevet blanc pas très encourageant. La seule chose que je sais, c’est que je suis passionné par la nature et cela grâce à mon stage d’orientation de 3ème. Alors que les profs m’encouragent à poursuivre en bac général, je décide de prendre l’orientation du bac professionnel. Les recherches commencent et là, miracle je tombe sur une Maison Familiale Rurale qui propose un bac professionnel Gestion des Milieux Naturels de la Faune et de la Flore en alternance. Que demander de mieux ? Après un entretien assez encourageant où la seule condition est un bon comportement sur la fin de 3ème, je me remets activement dans les cours et obtient mon brevet de justesse.
Et c’est là que commence, en septembre ma formation professionnelle. Là où a été la force de notre promotion, c’est que nous étions tous intéressés par la même problématique et que nous étions tous des élèves qui cherchaient à rentrer dans le domaine du travail rapidement. Certains des élèves avaient déjà pratiqué dans ce domaine-là mais pour ma part, c’était une première. Et c’est là tout le rôle de l’alternance ! En effet notre responsable nous à très rapidement fait comprendre qu’il voulait faire de nous des professionnels et non des écoliers. Grâce à une formation ou l’élève est plus souvent en stage qu’en classe, ce système  redonne goût à travailler en cours. Ce fut mon cas, rapidement après avoir découvert l’animation, j’ai vite compris quelle était ma voie et j’ai pu me concentrer sur cet aspect-là. De plus, avec même de la pratique dans les périodes à la MFR (chantiers-écoles, sorties nature), j’ai vite surpris mon entourage car pour la première fois, j’étais pressé de rejoindre les cours.
 Les maisons familiales rurales ont un système assez spécial mais celui-ci m’a permis de devenir autonome et plus mature. L’internat est également source de nombreux souvenirs qui restent gravés et permet une meilleure relation entre les jeunes.
Et maintenant, sûrement ce qui m’a marqué le plus, c’est la relation entre les formateurs et les étudiants. Les mots ne suffisent pas pour expliquer à quel point il est important pour un élève de toujours pouvoir compter sur les formateurs. Ce n’est pas parce qu’il n’y a pas de vouvoiement ou de Monsieur que le respect ne suit pas, au contraire, ces simples choses motive le jeune à s’investir de son maximum. La règle est simple, si vous faites la part du travail, alors les formateurs vous aideront toujours davantage. Il est vraiment important de comprendre que dans le terme Maison Familiale Rural, il y a maison et famille. Durant ces trois ans, cet établissement fut ma deuxième maison est l’ensemble de toutes les personnes que j’ai connues, ma deuxième famille.
Grâce à tous les stages que j’ai réalisés, j’ai pu de suite me mettre sur le haut de la pile de CV, car l’association qui gère la réserve naturelle nationale cherchait quelqu’un de qualifié qui avait déjà des situations professionnelles vécues et non quelqu’un qui a passé trois ans en salle sur une chaise. C’est le point important qui m’a permis d’intégrer ce lieu et je remercie la MFR pour toutes les bases qu’elles ma donnés et pour ce qu’elle a fait de moi ! Alors merci à tous les formateurs et continuez  ainsi ! »

 

 

Manon Trescol, chargée de Com' et Animation à la fédération de chasse du Calvados

Manon 00 Animatrice

A la MFR

Origine  Dompierre sur Veyle
Année d'obtention du BEPA 2012
Principaux stages réalisés à la MFR  Fédération de chasse 71 ; LoireForez ; CENRA
Poursuite de formation BTSA "Gestion & Protection de la Nature" ; Licence Pro "Grandes Cultures et Environnement"

 

Après la MFR

Métier Chargée de communication et animation en fédération de chasse
Zone professionnelle aujourd'hui Normandie
Délai pour trouver ce travail  Un an
Description du métier Animation-nature auprès de scolaires ; campagnes de communication ; Amélioration de l'image de la fédération de chasse

 

 

Témoignage

« J'ai commencé mes études dans le domaine par un Bac Pro GMNF à la MFR La Petite Gonthière à Anse, puis j'ai poursuivi en BTSA Gestion et Protection de la Nature au Lycée Agricole Edgar Faure à Montmorot dans le Jura et j'ai terminé par une Licence Pro Grandes Cultures et Environnement à l'Université de Reims en Champagne-Ardenne. Comme quoi, il ne faut jamais se décourager ! Je n’en menais pas large quand j’ai passé l’entretien avec le responsable de la formation à Anse alors que je venais d’un BEPA Soins Animaliers… ce qui n’est pas vraiment le cursus classique ! Attention, je ne dis pas que je n’ai pas dû en baver sur le long de mon parcours mais ça vaut le coup ! J’avais par exemple une appréhension avec les maths et l’anglais… Aujourd’hui, je suis chargée de l'animation nature pour des élèves d'écoles primaires sur la réserve ornithologique ainsi que sur le thème du bocage, sur des sites appartenant à la fédération des chasseurs du Calvados. Je suis également chargée d'analyser et d'interpréter les résultats des études menées sur la faune sauvage (principalement des  comptages) pour le bulletin cynégétique. Je m'occupe également de la communication sur le site Internet et de la page Facebook de la FDC, ainsi que la mise en place de stands de la FDC lors de manifestations. J’en suis là grâce à mes études mais la base, c’est l’expérience acquise en stages, notamment au Conservatoire Régional des Espaces Naturels et à la Fédération des chasseurs de l'Ain. Mais aussi les chantiers écoles… Moi j’arrivais d’un laboratoire avec des pipettes, je suis ressortie avec une débroussailleuse dans les bras ! Sans rire, l'alternance est réellement un plus car cela permet de comprendre ce qui se passe vraiment dans le monde du travail, et de connaitre les vraies activités des entreprises ou associations travaillant pour les milieux naturels et la faune sauvage, sur plusieurs mois consécutifs, c'est-à-dire selon les saisons. Quant aux chantiers écoles, c’est la porte vers l’autonomie et le vécu de la pratique, si importante quand on est ensuite à des postes moins en contact avec le terrain. Aujourd’hui, mon passage à la MFR m'est utile dans la vie de tous les jours. La vie en communauté, l'entraide, le respect d'autrui, la responsabilisation, l'autonomie... sont des savoirs que tous les élèves acquièrent ou développent en passant à la MFR. L’ambiance et le partage avec les autres élèves passionnés permettent de s’engager encore plus : moi, j’ai même découvert la chasse. Aujourd’hui, j’ai mon permis de chasse. J’ai été marquée par les relations d’amitié qui se nouent avec les formateurs et qui m’ont aidée à prendre confiance en moi. Je veux ajouter que les filles ont toute leur place dans la formation : il suffit d’être motivée, de savoir voyager, et de ne rien lâcher. »

 

 

 

Sébastien Venet, formateur en gestion de milieux naturels

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A la MFR

Origine Sainte Foy l'Argentière
Année d'obtention du BEPA 2001
Principaux stages réalisés à la MFR  Fédération de pêche du Rhône ; Cellule technique d’entretien des rivières du Rhône ; Rhône Insertion Environnement
Poursuite de formation Bac STAV ; Licence & Master en Géographie à l'Université Lyon II
 

Après la MFR

Métier Directeur pédagogique à la MFR de Anse ; Formateur en Gestion de Milieux Naturels
Zone professionnelle aujourd'hui Anse, près de Villefranche sur Saône
Délai pour trouver ce travail  Débauchage quelques mois après la fin du Master dans sa première entreprise.
Description du métier Enseignement scientifique & technique ; Innovation pédagogique ; Formation de futurs gestionnaires de milieux

 

 

Témoignage

«  Fin de troisième… comme souvent à cet âge, je ne sais pas quoi faire de mon avenir…et j’ai surtout envie de faire le malin, poussé par l’adolescence ! Mon professeur principal au collège m’a bien compris et va m’aider à m’abîmer dans les tréfonds de la bêtise en m’envoyant sans plus réfléchir en seconde générale sans savoir ce que j’irai y faire. 11-12 de moyenne ? De toutes façons t’as largement les capacités de faire mieux donc ça va le faire ! Bah évidemment : c’est bien connu, quand un élève ne fait rien en 3ème, il réussit en seconde générale… Une année en seconde générale, beaucoup de bêtises, et une chance : ma famille ne baisse pas les bras malgré le marasme. A cette époque, je décide d’aller travailler à l’usine… Mais mes parents et mes sœurs refusent fermement et m’envoi de CIO en CIO pour trouver une école. Après de nombreuses investigations, voilà qu’un directeur (Mr René Blanchet à l’époque) me parle poissons, forêts et… ne regarde que du coin de ces lunettes rondes mes bulletins crasseux : banco, on essayera la Petite Gonthière !
Le choc ! Dès la première semaine, je range les armes que j’avais déjà prévu de réutiliser : insolence, défiance… Je suis hypnotisé par la façon dont on me parle. On dirait quasiment que les enseignants sont des humains ! Certains se font appeler par leur prénom, d’autres n’hésitent pas des familiarités quand il s’agit de nous remettre en place, la plupart ne semble pas être haut perchée sur une estrade mais cherche à nous mettre en confiance. Ma méfiance s’estompe rapidement, une camaraderie s’installe avec ma promotion : ambiance familiale que je ne retrouverai nulle part dans mon long cursus. Les barrières tombent, la haine du prof se transforme en un respect profond, notamment pour celui qui sera mon « gourou » : l’inévitable et redoutable Didier Dupuy. Dupuix (le Panoramix ardéchois), Didier de la Forêt, Dédé… surnoms affectueux pour honorer celui qui aura bercé nombre de générations d’amoureux de la nature. Bercés au son de la connaissance et de la bienveillance, nous sommes nombreux à avoir retrouvé foi dans notre scolarité. Fin de cycle à la Petite Gonthière… Qui aurait cru que nombre d’entre nous quitterait la MFR entre larme et respect ? La suite est parfois difficile tant les liens qui se sont créés sont profonds. Je sors de la Petite Gonthière regonflée à bloc et amuse mon entourage et mes camarades en annonçant, qu’un jour j’enseignerai.
La suite, cursus alambiqué, toujours animé par la même volonté : servir la nature… et dans un coin de l’esprit, rendre, un jour, tout ce que la MFR m’a apporté, mais pour cela, je sais qu’il y a un Everest : le bac +3 ! Université… paradis de l’individualisme, période difficile mais le bac +3 est atteint, ça sera alors une maîtrise (master 1) puis un master pro qui débouche sur une belle expérience au Conservatoire Rhône-Alpes des Espaces Naturels. Une mission passionnante sur les pelouses sèches sur basalte des Monts du Forez… et évidemment, ce sont les enseignements du druide ardéchois qui me sont utiles malgré mon bac +5 ! Retour dans les herbiers de la Petite Gonthière afin de réussir la détermination botanique.
Et comme le destin est particulièrement borné, voici qu’en fin de mission, je rencontre le druide lors d’une assemblée générale du Conservatoire. Echange sur mon prochain retour sur le marché du travail : deux semaines plus tard, le téléphone sonne, la MFR se sépare d’un formateur, me voilà postulant au poste de formateur : surréaliste, impensable…magique ! Retour dans le bureau de René Blanchet… et ça passe !
Depuis, sous l’œil bienveillant du druide et avec une nouvelle direction qui a parfaitement perpétuée la philosophie initiale de l’établissement, il semble que j’ai gravi quelques échelons avec une détermination furieuse à transmettre, relancer et perpétuer une pédagogie en laquelle je crois fermement. »

 

 

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