Au cours du chantier de l'A89, plusieurs espèces protégées ont été impactées et leurs habitats détruits. Aujourd'hui, lorsqu'un projet détruit des habitats d'espèces protégées, la législation impose au maître d'ouvrage de compenser cette destruction en créant/protégeant une quantité au moins équivalente de milieux analogues.
C’est dans ce cadre que nous intervenons depuis quelques temps, en partenariat avec la Ligue de Protection des Oiseaux, dans la création et la restauration de mares en faveur, notamment, des batraciens. L’idée est de conserver un chapelet de mares le long de l’ouvrage afin que les individus puissent se déplacer (Vinci a prévu, par ailleurs, des passages sous l’infrastructure pour que les animaux traversent sans danger).
Soucieux de participer à cette belle aventure de restauration des écosystèmes en compensation des travaux impactant de l’A89, de travailler localement avec les acteurs de l’environnement, nous avons saisi l’occasion de travailler sur ces projets. Plusieurs chapelets de mares ont déjà été créés dans la Loire. Désormais, nous travaillons, notamment avec les stagiaires de la spécialisation génie végétal, dans le département du Rhône à quelques kilomètres de l’établissement.
Ce genre d’intervention, c’est l’occasion pour nos élèves d’apprendre sur le terrain ce qu’est véritablement un chantier de génie écologique. Les élèves de la spécialisation génie végétal comme ceux du bac pro GMNF (Gestion des Milieux Naturels et de la Faune) ne peuvent se cantonner à la salle de classe quand il s’agit d’utiliser une pelle hydraulique en milieux naturels sensibles. Attentifs aux consignes draconiennes concernant la sécurité, les élèves sont guidés pour intervenir selon des principes écologiques : l’impact environnemental est réduit au maximum (choix du véhicule et de ses chenilles par rapport à la portance du sol, nettoyage des chenilles après travaux, pleins réalisés hors du site, etc.). Par ailleurs, en bon gestionnaire de milieux, nos élèves sculptent des berges aux pentes et à la morphologie précise afin de favoriser la colonisation par les amphibiens et autres invertébrés.
La Petite Gonthière atteint, lors de ce genre de chantiers, plusieurs de ses objectifs :