Les chantiers-écoles, spécialité de la Petite Gonthière

Les chantiers écoles comme axe de notre pédagogie

Le chantier école est une pratique ancienne pour l’établissement (années 90). Néanmoins, notre expérience et notre réseau professionnel a évolué de façon exponentielle depuis.
Chaque semaine, nous parcourons les différents écosystèmes représentatifs. Notre engagement : un chantier école par semaine pour tous les niveaux du bac pro GMNF, trois chantiers écoles par semaine pour les stagiaires de la spécialisation génie végétal. Evidemment, les 3èmes nous accompagnent également pour découvrir ce qu’est un chantier… Une mécanique parfaitement huilée grâce à des infrastructures et à un matériel moderne (bus, tronçonneuses, débroussailleuses, broyeurs) permettant aux élèves de mettre en pratique les apprentissages.
Ainsi, nos élèves interviennent dans tout le quart sud-est de la France : Camargues, frontière Suisse, Auvergne, Bourgogne, ensemble de l’ancienne région Rhône-Alpes, etc. L’idée étant de faire rencontrer un maximum d’acteurs du secteur aux jeunes mais également qu’un ensemble de milieux naturels diversifiés soient étudiés et parcourus.

Qu’est-ce qu’un chantier école ? Quelles valeurs véhiculent ce type de pratique ?

Un « chantier école » est une action collective qui, à partir d’une situation de mise au travail, sur une production grandeur nature, a pour objectif de favoriser la progression des élèves.
Alliant production, formation et accompagnement spécifique, le chantier école s’inscrit comme une étape indispensable dans le parcours de formation des jeunes susceptibles de travailler en génie écologique.
Le but de toutes pratiques pédagogiques est certainement de faire acquérir de nouvelles connaissances et de développer des capacités chez l’apprenant. Néanmoins, il est souvent difficile de briser la glace entre un groupe classe et ce qui est perçu comme un « maître », un « prof », par les élèves.
Le chantier école permet de désacraliser la relation entre l’élève et le formateur. Ce dernier est « descendu de son estrade » et se retrouve en tête à tête avec la réalité professionnelle. Rapidement, cela instaure un climat de confiance et de respect. Le jeune, en classe, sera en mesure de mettre des gestes, des pratiques, des images en lien avec les paroles de l’enseignant.
L’expérimentation devient ainsi un vecteur de l’accès au savoir et à l’autonomie à la place du « cours magistral » qui semble s’essouffler très largement.
Il s’agit de tenir compte des besoins et des intérêts des apprenants, notamment en renonçant  à la situation  de cours magistrale, en se plaçant en tant qu’accompagnateur du jeune. Il existe évidemment une transmission de savoirs pratiques et scientifiques lors d’un chantier école (de la part des formateurs comme des employés des associations partenaires). Cependant, celle-ci est dédramatisée par l’aspect pratique, par l’environnement et par la relation tissée entre les formateurs et le jeune.
Par ailleurs, ces projets de chantiers écoles sont de véritables vitrines pour le futur curriculum vitae des élèves qui ont ainsi la possibilité de connaître les structures et de se faire connaître. Un réseau naît.


La MFR garde, elle, un contact permanent avec les réalités du terrain et des acteurs du génie écologique, grâce à la réalisation des chantiers écoles.
Enfin, le chantier école est un moyen pour la sphère associative environnementaliste de transmettre des informations, des valeurs, une philosophie d’intervention à de futurs professionnels mais aussi à des citoyens en devenir.

Galerie vidéo

Les classes participent chaque semaine à un chantier d'une journée (vidéo à gauche) et une fois par an à un voyage technique d'une semaine (Vidéo à droite).